Un vent de révolte souffle sur le cyclisme : cinq équipes veulent créer une "Super League"
Le cyclisme s’apprête-t-il à connaître une révolution ? Cinq équipes ont en tout cas l’intention de s’allier pour créer une sorte de contre-pouvoir face aux tout-puissants organisateurs de courses, avance l’agence Reuters. Ce projet n’est pas sans rappeler la Super League rêvée par certains grands clubs de football.
"Environ cinq équipes ont exploré des plans pour créer une nouvelle ligue compétitive, ce qui pourrait remodeler le paysage du sport et allouer plus de fonds aux participants", écrit Reuters qui cite les noms de Jumbo-Visma et Ineos Grenadiers. Deux formations qui n’ont pas voulu commenter l’information.
L’objectif des équipes serait de mettre sur pied une compétition alternative. Une sorte de calendrier parallèle entièrement géré par les équipes elles-mêmes. Une société de conseil (EY) a déjà été engagée pour rechercher d’éventuels investisseurs, précise encore Reuters.
C’est en fait le fonctionnement financier du cyclisme qui est au cœur de cette fronde annoncée. A l’heure actuelle, les organisateurs (ASO, RCS, …) bénéficient de la manne des droits TV, mais n’en font pas profiter les équipes. Les formations qui composent le peloton doivent trouver d’autres sources de revenus.
"Hormis un peu de frais de déplacements que les organisateurs de courses veulent bien nous verser, pour nous, il n’y a pas d’autres rentrées. Il n’y a pas les droits TV, il n’y a pas les transferts, les entrées au stade ou les abonnements, que les autres sports peuvent avoir. Le modèle économique est donc difficile", résume à notre micro Jean-François Bourlart, le patron d’Intermarché-Circus-Wanty.
Au regard d’un calendrier déjà surchargé, il semble difficile de trouver de la place. Même si certaines courses existantes pourraient rejoindre la nouvelle compétition. Mais les équipes possèdent un atout indéniable : les coureurs. Car sans eux pas de course.
D’un autre côté, on imagine mal des équipes World Tour renoncer à l’exposition médiatique d’un Tour de France ou des grandes classiques. Les sponsors, qui financent en grande partie les différentes formations, paient justement pour être vus.
Coup de pression ? Coup de pied dans la fourmilière pour faire bouger les choses ? Ou coup dans l’eau ? La réponse viendra certainement dans les prochains mois.
vcc ufolep
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