Marc Madiot, président de la Ligue nationale du cyclisme (LNC), s’est dit "floué" par l’organisateur du Tour méditerranéen, Lucien Aimar, qui refuse d’avoir la totalité des équipes françaises au départ de sa course, le 9 février.

Pour l’heure, trois équipes (Big Mat, Roubaix, Saur-Sojasun) sont encore tenues à l’écart de l’épreuve, l’un des principaux rendez-vous de préparation du 9 au 13 février dans le sud de la France.

"Quand le Tour méditerranéen a connu une situation difficile, il a pu compter sur le soutien de la Ligue. Je fais partie de ceux qui l’ont défendu ardemment", a déclaré Marc Madiot à l’occasion de la présentation de Paris-Nice, mardi à Versailles. "Aujourd’hui, je me sens floué !"

Le président de la LNC, qui est également le responsable de l’équipe FDJ, a fait référence à l’accord conclu en janvier 2009 pour trois ans, suivant lequel l’ensemble des équipes françaises pourraient participer à la course.

"Au-delà de ce cas, ça pose la question de l’avenir des équipes et par conséquent des coureurs français pour les prochaines années", a estimé le président de la LNC. "Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Si rien ne change, si les équipes françaises et donc les coureurs français ne peuvent pas courir, on va droit vers le chômage..."

"On reproche aux coureurs français toutes sortes de choses mais s’ils ne peuvent pas s’aligner au départ des courses, ils n’auront jamais la possibilité de montrer leur valeur et de progresser", a relevé Marc Madiot en remarquant en corollaire que l’on retrouvait, à côté de plusieurs équipes de premier plan, des formations de deuxième ordre dans la liste de départ du Tour méditerranéen.