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Interview

Joaquim Rodriguez : « Savoir où j’en suis  »

samedi 18 février 2012

posté par Yohann Lossouarn le 18/02/2012

 

Spécialiste des forts pourcentages, Joaquim Rodriguez, débute sa saison en Oman afin de parfaire sa condition en vue des Classiques ardennaises. Déjà costaud l’an dernier, Purito avait alors buté sur un Philippe Gilbert au sommet de son art mais compte bien prendre sa revanche cette année. Attention, il devra également se méfier du retour de son ami Alejandro Valverde qui a prouvé lors du dernier Tour Down Under que l’on pourrait compter sur lui. En attendant d’être au top, le leader de la Katusha aura l’occasion de se tester et de savoir où il en est avec une étape taillée pour lui au programme de la 5e étape du Tour d’Oman. Au programme, une arrivée au sommet de la Green Mountain et ses 6 kilomètres à 11% de moyenne. Le genre de col où en forme Joaquim Rodriguez est intouchable. Plus c’est raide, plus il aime et compte bien le prouver une nouvelle fois ce samedi. En grand favori et quelques heures avant ce grand rendez-vous pour grimpeur, Purito en parle à Cyclism’Actu.

Joaquim, par rapport à votre meilleure forme, où vous situez-vous actuellement ?

Tout ce que je peux dire pour l’instant, c’est que je me sens bien. À ce stade de la saison, je n’ai pas eu de vrai test pour évaluer ma forme contre mes concurrents, je ne peux donc pas trop m’avancer. Le vrai test, ce sera tout à l’heure, sur la Green Mountain, à partir de là je pourrais dire si je suis réellement en forme ou non. Mais je ne suis pas mal, sinon cela se serait déjà vu.

En effet, les premières étapes, plates et ventées de ce Tour d’Oman, ce n’est pas vraiment votre tasse de thé…

C’est sûr que ce n’est pas le genre d’étapes qui conviennent à mes caractéristiques, c’est difficile pour moi. Mais l’équipe fait tout pour que je les passe du mieux possible, et pour l’instant cela a fonctionné à merveille, je n’ai pas perdu de temps. C’est le principal en début de course.

« Ce genre de victoire, c’est parfait pour le moral »

Joaquim RodriguezConnaissez-vous la Green Mountain ? Que peut-on attendre de vous ?

C’est une ascension vraiment très dure, très raide. Le genre de montée où tout peut arriver, car la forme du jour comptera énormément. Si l’un de mes adversaires est en grande forme ce samedi, et que je ne le suis pas, ce sera très difficile. Et il ne faut pas oublier les conditions météo, la chaleur et le vent compteront beaucoup sur une arrivée au sommet comme celle-ci.

Vous parlez de vos adversaires, pouvez-vous nous en citer ?

De tête, je vous parlerai de Vincenzo Nibali, Jakob Fugslang ou Andy Schleck mais il y en a beaucoup d’autres. D’autant plus qu’à ce stade de la saison, les courses sont plus ouvertes, un outsider pourrait avoir sa chance, je pense.

En cas de bon résultat vous pourriez légitimement penser au classement général…

Mais j’y pense déjà, la Katusha compte sur moi pour faire un bon classement général au Tour d’Oman. Nous sommes ici pour améliorer notre forme mais il faut toujours gagner, que ce soit une étape ou le classement général, ce sera très bon à prendre. Ce genre de victoire, c’est parfait pour le moral, cela donne même une motivation supplémentaire pour attaquer la suite de la saison.

« Green Mountain correspond parfaitement à mes caractéristiques »

RodriguezPourquoi avoir choisi cette course en préparation des classiques ?

Nous nous sommes concertés, et en collaboration avec les directeurs sportifs, nous avons pensé cette compétition serait parfaite préparer efficacement la saison des classiques. Nous avons bien travaillé en début de semaine avec des étapes difficiles en ce qui me concerne, et le test de ce samedi est exactement ce dont j’ai besoin en ce moment. La Green Mountain correspond parfaitement à mes caractéristiques, et nous pourrons donc savoir où j’en suis.

Concernant les classiques, vous aurez un nouvel adversaire en 2012, Valverde dont vous étiez l’équipier il n’y a pas si longtemps. Quel est votre sentiment ?

Valverde sera mon rival, oui, mais pour moi il est surtout un ami. Je suis très heureux de le revoir au sein du peloton, et j’ai hâte de me mesurer à lui.

Propos recueillis par Yohann LOSSOUARN (avec Alexandre ROLIN)

Photos : Sirotti


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