Gros nuages sur l’UFOLEP
L’assurance de la fédération affinitaire est dans le rouge. L’émoi est grand chez les cyclosportifs qui risquent de voir s’envoler les tarifs.
Ces dernières années ? l’Ufolep avait effectué une véritable percée en matière de cyclisme, au point d’agacer sérieusement la fédération dirigeante, la FFC. Cyclisme et moto revendiquaient quelque 70.000 participants au plan national. Dans certains départements, comme l’Indre ou le Cher, les courses dominicales de la fédération affinitaire prenaient, quantitativement, le pas sur celles de la fédération dirigeante.
A l’origine de ce succès, notamment, la politique de prix très bas pratiquée par l’Ufolep, au niveau de la licence-assurance et des droits d’organisation.
Un frein à la pratique du sport pour tous
Mais la mécanique vient soudain de coincer, au niveau de l’assurance. L’APAC, l’assureur officiel de l’Ufolep afficherait des pertes records : sur certains sites on parle de 23 millions d’euros. En accusation, les sinistres attribués aux cyclistes et autres motocyclistes.
Conséquences : des mesures drastiques vont être prises au niveau des cotisations individuelles et des forfaits appliqués aux organisations où l’on parle de tarifs, allant de 160 à 400 €. Autant dire que tout sera désormais beaucoup plus cher pour le pratiquant, avec des tarifs équivalents à ceux de la FFC.
L’émoi est donc grand du côté des dirigeants de l’Ufolep qui craignent de voir leurs effectifs fondre, le nombre de courses diminuer. Paradoxalement, alors que les tarifs vont augmenter, la couverture risque de diminuer.
Pour l’un des piliers de l’Ufolep dans le Cher, Alain Mihiet : « Il y a urgence à clarifier la position. Nous avons réussi à stabiliser la situation, pour la fin de saison. La prochaine paraît assurée mais il faut préparer l’avenir. Nous sommes donc à la recherche de toutes les solutions. L’ECBC (l’un des clubs de Bourges) a contracté, pour son épreuve qui a eu lieu le 1er septembre, à Saint-Éloy-de-Gy, une autre assurance. C’est tout à fait légal. L’Ufolep a vérifié les termes de la prise en charge et donné son feu vert. Il faudra en tirer les conséquences. »
En revanche, la dite assurance ne veut pas garantir des sports à risques comme l’auto ou la moto. L’assurance, compte tenu des sinistres et des dédommagements, c’est bien là le grand défi des fédérations et du sport, dans les années à venir. Et probablement un frein à la pratique du sport pour tous.
Cor. NR : Jacky Bavouset
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