« Isabelle Gautheron, comment avez-vous réagi à l’annonce d’une possible suspension de Jeannie Longo pour avoir contrevenu pour la troisième fois aux exigences de localisation auxquelles elle est soumise ?
Tout d’abord, il y a eu beaucoup d’étonnement. Et ensuite, cela a surtout été beaucoup de colère. Pas après Jeannie bien sûr, mais après les médias et la presse qui se sont jetés sur ce qu’ils ont pu trouver pour dévoiler cette nouvelle. Rendez-vous bien compte : en une journée, Jeannie Longo est quasiment mise au banc des accusés. C’est surréaliste.
L’information n’est pourtant pas erronée...
Bien évidemment, ce troisième ’’no show’’ n’a pas été démenti. Et je pense bien que les journalistes qui ont travaillé sur le sujet ont des sources fiables pour pouvoir sortir une telle information. Je pense simplement que cette information est sortie beaucoup trop prématurément. La Fédération française de cyclisme n’est même pas au courant de la mise en place d’une procédure. Il n’y a rien de fait ou de clair net et précis pour l’instant.
Avez-vous eu l’occasion de discuter avec Jeannie Longo ?
Je l’ai eue au téléphone aujourd’hui (vendredi) oui, et je lui ai témoigné toute ma confiance. Elle ne m’a pas paru énervée. Je connais Jeannie quand elle est en colère et ce n’était pas le cas. Il y avait surtout beaucoup d’amertume de son côté et surtout énormément de volonté pour faire face à cette situation.
Sa participation aux mondiaux de Copenhague (19-25 septembre), où elle est sélectionnée pour le contre-la-montre et à la course en ligne, est-elle remise en cause ?
Pas du tout. Toute cette histoire ne remet rien en cause. Il y a bien un article dans le règlement qui interdit à un coureur de participer à une compétition sous les couleurs de la France en cas de mise en cause dans une procédure disciplinaire mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Jeannie a tout mon soutien et je compte sur elle ».
Propos recueillis par Amaury PERDRIAU