Sur le Tour de France, le bilan n’avait pas été fameux : pas de victoire d’étape et aucun coureur dans le Top 10 final. L’équipe russe Katusha se devait de se faire pardonner sur les routes d’Espagne. Mercredi, Joaquim Rodriguez a signé le deuxième succès de sa formation en deux jours, enlevant la cinquième étape de la Vuelta entre la Sierra Nevada et Valdepenas de Jaén (187 km). L’Espagnol, annoncé comme l’un des prétendants à la victoire finale à Madrid, est le premier favori à être sorti du lot sur cette compétition.
Rodriguez a attendu la dernière pente de la journée, non référencée mais comprenant de courts passages à plus de 20%, pour se montrer. Il s’est extirpé d’un peloton réduit dès la jonction avec David Moncoutié (Cofidis), qui s’était envolé dans l’ascension de l’Alto de Valdepenas, situé à 17 km du but. L’Espagnol était épaulé par Moreno, vainqueur la veille en haut de la Sierra Nevada, pour asséner les attaques. Rodriguez allait finalement chercher la victoire en solitaire, devant Wout Poels (Vacansoleil, à 4") et Daniel Moreno, donc. Les Katusha n’en finissent plus de se montrer sur la Vuelta. Et ils ont peut-être réalisé la meilleure opération du jour en laissant le maillot de leader sur les épaules de Sylvain Chavanel (Quick Step). Moreno, deuxième à 9’’ et Rodriguez, troisième à 23’’, sont désormais placés sans que l’armada de l’équipe russe n’ait le poids de la course à porter.
Parmi les autres favoris, Vincenzo Nibali, dont la formation Liquigas a fait quelques rassurantes apparitions en tête de peloton, pointe à 33 raisonnables secondes. En revanche, Igor Anton (Euskatel) a encore perdu du temps : 57 secondes, ce qui porte l’addition à 3’10 (sur Chavanel). Pire encore, son équipe a été décimée au fil de l’étape et sept de ses huit coéquipiers ont rejoint l’arrivée avec plus de quinze minutes de retard sur Rodriguez. Pour Anton, il y a de quoi s’inquiéter.
C. Br.