Dans les derniers hectomètres de la huitième étape à Tropea, samedi, Alberto Contador (Saxo Bank) a allumé la mèche. Le peloton risque de prendre feu, dimanche, sur les routes de l’Etna. Un volcan qu’il faudra escalader deux fois, à plus ou moins vive allure, par des faces différentes, la première jusqu’au refuge Citelli, la seconde jusqu’au refuge Sapienza où l’arrivée est installée à l’altitude de 1892 mètres.
Contador, le grandissime favori, a montré la voie en se découvrant et en jouant le jeu des Scarponi et autres Nibali : il a fait l’effort pour gagner la bataille de la bonification. Si ses rivaux veulent s’imposer dans ce Giro, il faudra bien plus que cela. Et le terrain, dimanche, s’y prête parfaitement. 60 kilomètres de mises en jambes avant d’attaquer deux ascensions de près de 30 kilomètres. Au sommet, Bart De Clercq risque de perdre son maillot vert. Mais c’est sans doute bien plus que cela qui se jouera dimanche. - P.F.
Angelo Zomegnan, le directeur du Giro, s’est montré rassurant sur le site internet de As, à propos de l’étape de dimanche qui se déroule les pentes de l’Etna : « La journée aura lieu, quoiqu’en dise la presse. L’éruption ne devrait pas être plus importante, nous devrons juste aménager la zone. » Le problème reste avant tout le transport : « Si l’aéroport de Catana reste fermé, nous devrons trouver une route alternative. » L’Etna, le volcan le plus actif d’Europe, est entré en éruption dans la nuit de vendredi à samedi.