Si Paris-Nice est particulièrement intéressant dans le déroulement des étapes - les succès de Thomas de Gendt (Vacansoleil-DCM) et Thomas Voeckler (Europcar) ainsi que le coup de force des FDJ, jeudi, en attestent - la lutte pour le classement général est encore bien décevante. Après l’étape du Beaujolais qui a consacré un baroudeur, le tracé passant par le Nord-Ardèche jeudi devait proposer une première lutte entre les grands favoris que sont Tony Martin (HTC-Highroad), Fränk Schleck (Leopard-Trek) ou encore Roman Kreuziger (Astana). Ce sont finalement quelques outsiders qui ont su se montrer opportunistes à l’instar d’Andreas Klöden (RadioShack), surprenant vainqueur à Vernoux-en-Vivarais.
Les leaders n’auraient-ils donc pas peur de se découvrir trop tôt ? Peur de présumer de leurs forces avant les deux dernières étapes de cette semaine difficile à gérer en début de saison. La difficulté va crescendo dans ce Paris-Nice et ce seront probablement les deux dernières étapes qui apporteront le plus de spectacle. Sur la route de Biot, 215,5 kilomètres seront au programme à travers le Haut-Var et l’arrière-pays grassois. Le final sera même particulièrement vallonné avant l’arrivée en côte à Biot, la même qui avait vu Romain Feillu y lever les bras sur le Tour Méditerranéen.
En plus du profil, c’est la météo qui pourrait jouer son rôle d’élément perturbateur samedi et dimanche, lors de la course de côtes dessinée au tour de Nice. « J’ai eu du beau temps cet hiver et ça m’a permis d’être au top physiquement. Il faut dire que je n’aime pas trop la pluie », nous avouait d’ailleurs Tony Martin (HTC-Highroad). Celui qui a creusé des écarts conséquents lors du contre-la-montre sait pourtant que la route est encore longue et que certains coureurs restent capables de faire la différence. « C’est une course très nerveuse. Il peut encore se passer des choses », a-t-il ajouté sur le site officiel de son équipe. Avec trois coureurs, dont les expérimentés Andreas Klöden et Levi Leipheimer, dans les douze premiers, la formation RadioShack semble être la formation la plus apte à faire basculer la course. Pour la rendre enfin vivante. Y. B.
Rédaction Sport365
Journaliste365
vendredi 11 mars 2011 - 20h28