Voeckler explique sa stratégie gagnante mercredi.(EQ)

Il n’est pas sprinteur, il n’est pas grimpeur mais c’est un formidable baroudeur. Thomas Voeckler a été fidèle à sa stratégie pour remporter la 4e étape de Paris-Nice mercredi sur les côtes du Beaujolais : le champion de France n’a pas hésité à attaquer après quelques kilomètres de course à l’orée d’une journée de 191 bornes mais, avec ses quatre compagnons d’échappée, il a surtout su gérer son effort avec intelligence : « Quand j’ai attaqué en début d’étape, certains se sont dit que j’allais gaspiller mes forces. Mais ce n’était pas pour aller chercher le maillot de meilleur grimpeur. Je savais que ça pouvait aller au bout, a raconté le leader d’Europcar. J’ai discuté avec les autres, on s’est entendu pour garder des forces et tout donner après la dernière montée à moins que le peloton soit trop proche. »

Au Tour du Haut-Var, il avait déjà su manoeuvrer intelligemment avec Julien Antomarchi (VC La Pomme) pour rafler le général. Mercredi sur les routes menant à Belleville, Thomas Voeckler s’est félicité d’être tombé sur un compagnon d’échappée tel que Thomas De Gendt. « Nous étions les deux plus forts, je crois, mais il l’était plus que moi encore, a-t-il reconnu. C’était le plus fort mais c’était son intérêt de rouler. Je suis content qu’on ait réussi, que des coureurs qui se lancent dans le boulot comme on dit soient récompensés. » S’il n’a pas vraiment d’ambition pour le général avec l’étape ardéchoise et surtout le contre-la-montre de vendredi, l’ancien maillot jaune du Tour 2004 miserait bien sur De Gendt : « Il peut surprendre beaucoup de monde ! » (Avec AFP)