VELO CLUB DE CLAMECY UFOLEP

Vincenzo Nibali enlève la Vuelta

mardi 21 septembre 2010.

 
Dimanche 19 septembre 2010 - 18:20

L’Italien Vincenzo Nibali (Liquigas) a remporté dimanche à Madrid la 65e édition de la Vuelta, à l’issue de la 21e et dernière étape, qui est revenue au sprint à l’Américain Tyler Farrar (Garmin).

Il succède au palmarès aux Espagnols Alejandro Valverde (2009) et Alberto Contador (2008).

Le Sicilien n’a remporté aucune étape sur cette Vuelta, contrairement à son dauphin, l’Espagnol Ezequiel Mosquera (20e étape), et au troisième du classement général, le surprenant coureur slovaque Peter Velits (17e étape).

Mais Nibali a fait preuve d’une grande régularité et d’une formidable résistance dans la montagne, surtout face aux dangereux assauts des Espagnols Joaquin Rodriguez et Mosquera.

Nibali, 3e du Giro cette année, a récupéré le maillot rouge de leader à l’issue de la 14e étape après l’abandon de l’Espagnol Igor Anton, victime d’une chute spectaculaire.

L’Italien a dû se battre jusqu’au bout, revenant samedi sur Mosquera dans la dernière étape de montagne au sommet du col de la Bola del Mundo (2250 m), au nord-ouest de Madrid.

 


 Moncoutié meilleur grimpeur
Le Français David Moncoutié (Cofidis) a remporté dimanche son troisième maillot blanc à poids bleus, celui de meilleur grimpeur de la Vuelta, en autant de participations. Moncoutié, 35 ans, a en outre remporté une étape à chaque participation (2008, 2009 et 2010). Il s’est imposé le samedi 4 septembre à Xorret del Cati (8e étape). Vincenzo Nibali, 25 ans, devient le premier Italien depuis Marco Giovannetti en 1990 à gagner le Tour d’Espagne.


 

Nibali parmi les grands

Vincenzo Nibali Vuelta Vincenzo Nibali a remporté la Vuelta 2010 (Panoramic)

Vincenzo Nibali est entré dans le clan des vainqueurs de grands tours en remportant la 65e édition de la Vuelta. A 25 ans, le Sicilien s’inscrit comme le futur grand champion italien.

par Florian Egly, le 19-09-2010

Plouay 2006. Le cyclisme professionnel découvre un nouveau talent. A seulement 21 ans, Vincenzo Nibali remporte sa première grande victoire. La manière dont il se joue de Juan Antonio Flecha, tout de même pas le premier venu, après 226 kilomètres, laisse à penser que l’Italie tient là une perle. Quatre années plus tard, « le requin de Messine » a confirmé les dispositions aperçues ce jour-là dans le Morbihan en atteignant le cap suprême. « Je ne peux pas y croire. J’intègre le cercle fermé des vainqueurs de grands tours. C’est un rêve d’enfance qui devient réalité », avoue le cinquième lauréat italien de la Vuelta, le premier depuis Marco Giovannetti en 1990.

Une progression logique
Sa surprise honore sa modestie. Mais il n’y a absolument rien d’étonnant dans l’avènement logique d’un coureur à la trajectoire ascendante et constante. Patiemment, Nibali a gravi les échelons depuis qu’il a dévoilé ses capacités dans les courses de trois semaines lors du Giro 2007 (19e à 22 ans). 11e sur le Tour d’Italie 2008, 20e pour son premier Tour de France en 2008 puis 7e de la Grande Boucle l’année dernière, le Sicilien a attendu 2010 pour connaître la consécration. Et pourtant, rien ne s’est passé comme prévu. Avec l’objectif premier de briller sur le Tour de France, le coureur de la formation Liquigas s’est retrouvé propulsé à la dernière minute sur le Giro, suite à l’éviction de Franco Pellizotti. Sans préparation spécifique, il remporte deux victoires d’étape, porte le Maillot Rose pendant trois jours, termine sur le podium (3e) et surtout, joue un rôle déterminant dans le succès de son leader Ivan Basso.

Les conseils de Basso
Les efforts fournis pendant ces trois semaines l’obligent à revoir son calendrier. Tant pis pour le Tour de France, l’Italien se projette sur la Vuelta. Entretemps, il garnit son palmarès (Tour de Slovénie, Trophée Melinda) et entretient sa confiance au moment de débarquer sur une épreuve inconnue. « Je ne savais rien de la Vuelta en arrivant à Séville », avoue-t-il. Il découvre très vite qu’il est dans le coup les premiers jours. Puis en montagne, il résiste aux assauts des Espagnols Mosquera et Rodriguez, profite aussi de l’abandon d’Igor Anton alors leader et met en avant ses qualités naturelles de rouleur dans le contre-la-montre (3e du championnat du monde juniors en 2002 et espoirs en 2004) pour prendre les commandes. Sa gestion de la montée finale sur le Bola del Mundo, ne cédant jamais à la panique pour finalement revenir sur les talons de Mosquera, est un témoignage parfait de sa science déjà affirmée de la course. « J’ai échangé plusieurs messages avec Ivan Basso ces derniers jours. Il m’a dit de rester calme parce qu’il avait vu à la télévision que je pédalais bien. En fait, tout s’est exactement passé comme je le voulais ».

« Le champion que l’Italie attendait »
« Vincenzo a démontré qu’il était un grand champion », juge son directeur sportif Roberto Amadio. Dans un cyclisme italien souillé ces dernières années par les affaires de dopage (Basso, Di Luca, Pellizotti), son tempérament, son talent, sa constance en font aujourd’hui la nouvelle coqueluche d’un pays déçu par les espoirs jamais confirmés de Damiano Cunego. « C’est le champion que le cyclisme italien attendait », lâche Amadio. A 25 ans, sa marge de progression est encore insoupçonnée. Déjà, au-delà des Alpes, certains veulent y voir le successeur de Marco Pantani, dernier vainqueur italien du Tour de France (1998). Lui préfère prendre son temps. « Sur le Tour de France, il y a Alberto Contador. C’est le numéro un sur les courses à étapes, il les a toutes gagnées. C’est difficile d’envisager le battre mais j’espère qu’un jour je serai capable de combattre les yeux dans les yeux avec lui ». Pas pressé, Nibali envisage même de faire de nouveau l’impasse sur le Tour en 2011 pour s’orienter sur le Giro, où tout un peuple l’attend, voire la Vuelta pour y défendre son titre. Humilité, cela semble être la race des nouveaux champions.

 


TOUR D’ESPAGNE
Classement de la 21eme étape (San Sebastián de los Reyes - Madrid, 85,0 km)
1- Tyler Farrar (USA/Garmin) en 2h02’25’’
2-
Mark Cavendish (GBR/HTC-Columbia) mt
3- Allan Davis (AUS/Astana) mt
4- Wouter Weylandt (BEL/Quick Step) mt
5- Matthew Goss (AUS/HTC-Columbia) mt
6- Grega Bole (SLV/Lampre) mt
7- Manuel Cardoso (POR/Footon-Servetto) mt 
8- Samuel Dumoulin (FRA/Cofidis) mt 
9- Juan-Jose Haedo (ARG/Saxo Bank) mt
10- Danilo Hondo (ALL/Lampre) mt
...

Classement général final
1- Vincenzo Nibali (ITA/Liquigas) en 87h18’33’’
2
- Ezequiel Mosquera (ESP/Xacobeo Galicia) à 41’’
3- Peter Velits (SLQ/HTC-Columbia) à 3’02’’
4- Joaquin Rodriguez (ESP/Katusha) à 4’20’’
5- Frank Schleck (LUX/Saxo Bank) à 4’43’’
6- Xavier Tondo (ESP/Cervélo) à 4’52’’
7- Nicholas Roche (IRL/AG2R-La Mondiale) à 5’03’’
8- Carlos Sastre (ESP/Cervélo) à 6’06’’
9- Thomas Danielson (USA/Garmin-Transitions) à 6’16’’
10- Luis Leon Sanchez (ESP/Caisse d’Epargne) à 7’42’’
...
14-
David Moncoutié (FRA/Cofidis) à 14’32’’
15- Christophe Le Mével (FRA/FDJ) à 16’36’’
21- Rémy Di Gregorio (FRA/FDJ) à 27’31’’
23- Ludovic Turpin (FRA/AG2R-La Mondiale) à 30’24"
41- Denis Menchov (RUS/Rabobank) à 1h13’42’’

L.P. (Rédaction Sport365.fr)

 


 

Wikipédia :

Vincenzo Nibali

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Vincenzo NibaliIcône cycliste
Vincenzo Nibali TOC 2009.jpg
Nibali sur le podium du Tour de Californie 2009
Informations
NomNibali
PrénomVincenzo
SurnomLe Requin de Messine
Date de naissance14 novembre 1984 (1984-11-14) (25 ans)
PaysItalie Italie
Équipe actuelleLiquigas-Doimo
SpécialitéCourse par étapes
Équipe(s) pro
2005
2006-2009
2010-
Fassa Bortolo
Liquigas
Liquigas-Doimo
Principales victoires
1 grand tour

Jersey red.svg Tour d’Espagne 2010
1 classement annexe grands tours
Classement du combiné
Jersey white.svg Tour d’Espagne 2010
1 étape dans les grands tours
Tour d’Italie (1 étape)

Vincenzo Nibali, né le 14 novembre 1984 à Messine (Sicile), est un coureur cycliste italien. Professionnel depuis 2005, il est membre de l’équipe Liquigas-Doimo. Il a notamment remporté le Tour d’Espagne 2010, et s’est classé troisième du Tour d’Italie la même année.

Sommaire

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Biographie [modifier]

Années juniors et espoirs [modifier]

Champion d’Italie chez les juniors, Vincenzo Nibali est régulièrement sélectionné en équipe nationale dans les catégories juniors et espoirs. Il est ainsi troisième du championnat du monde du contre-la-montre juniors en 2002 et espoirs en 2004. Il est également cinquième de la course en ligne cette année-là.

2005 : Débuts professionnels [modifier]

Vincenzo Nibali fait ses débuts professionnels en 2005 sous le maillot de l’équipe Fassa Bortolo. Il remporte avec celle-ci le contre-la-montre par équipe de la Semaine Internationale Coppi et Bartali. Il termine second dans un contre-la-montre du Tour de Suisse et se classe quatrième du championnat d’Italie contre-la-montre. La Fassa Bortolo disparaissant en fin de saison, il s’engage avec la Liquigas pour l’année 2006.

2006-2009 : Affirmation chez Liquigas [modifier]

En 2006, Nibali remporte le Grand Prix de Plouay à seulement 21 ans. Il continue à briller sur des épreuves contre-la-montre de haut niveau (Tour de Suisse, de Pologne, d’Autriche). Il remporte également une étape de la Semaine Internationale Coppi et Bartali.

Ces bons résultats lui permettent de disputer son premier grand tour, le Tour d’Italie 2007. Il remporte le contre-la-montre par équipe avec Liquigas et se classe dix-neuvième au classement final. Il brille sur le Tour de Slovénie en remportant deux étapes et en se classant deuxième au classement final. Il se classe troisième au championnat d’Italie contre-la-montre et remporte le Trofeo Città di Borgomanero avec Roman Kreuziger.

En 2008, Nibali dispute son second Tour d’Italie. Il améliore son classement final en terminant à la onzième place, tout en travaillant pour son leader Franco Pellizotti, 4e. Il participe ensuite au Tour de France, qu’il termine à la vingtième place. Riccardo Riccò étant déclassé, il récupère le maillot blanc de meilleur jeune et le porte quatre jours, après avoir passé les Pyrénées. Cette même année, il remporte une étape et le classement général du Tour du Trentin. Il se classe également dixième à Liège-Bastogne-Liège, à 1 min 03 d’Alejandro Valverde, dans un groupe avec Paolo Bettini, Óscar Freire et Kim Kirchen.

Au début de l’année 2009, il termine sixième duTour de Californie, devant Lance Armstrong, en faisant deux places d’honneur sur des étapes. Il se classe dixième du Tirreno-Adriatico, neuvième du Tour du Pays basque, dix-huitième de l’Amstel Gold Race et septième du Critérium du Dauphiné libéré. Il remporte le Tour des Apennins quelques jours avant le départ du Tour de France.

Il prend le départ de cette épreuve avec l’ambition de terminer parmi les dix premiers au classement général[1]. Il se classe neuvième du prologue de Monaco devant Lance Armstrong. Dans les Pyrénées, il reste avec les favoris, dans une course où les attaques entre leaders sont inexistantes. Lors de l’étape de Verbier, il se classe à la troisième place à une minute d’Alberto Contador, en ayant attaqué les favoris. Deux jours plus tard, il est distancé lors de l’étape du Grand Bornand, finissant quatrième à 2 minutes des frères Andy et Fränk Schleck et du maillot jaune Alberto Contador. Le lendemain, il finit vingt-deuxième du contre-la-montre d’Annecy.

2010 : La consécration [modifier]

Vincenzo commence très tôt la saison. Il participe dès le mois de janvier au Tour de San Luis, qu’il remporte, grâce notamment à sa victoire dans le contre-la-montre. Il se contente d’assurer dans les étapes montagneuses. Il ne court plus en février, mais on le retrouve en mars, à l’occasion du Tirreno-Adriatico. Il se contentera d’une honorable 8e place, à 42 secondes du vainqueur, Stefano Garzelli. Il entame ensuite une série de classiques printanières. On le voit d’abord à l’œuvre à Milan - San Remo , où il attaque dans les derniers kilomètres, sans pour autant faire une bonne place au final. Il se classe 21e de l’Amstel Gold Race, puis 13e de la Flèche Wallonne.

Il prend ensuite le départ, en mai, du Tour d’Italie, où il est co-leader avec Ivan Basso, suite à la suspension provisoire de son coéquipier Franco Pellizotti mis en cause par le passeport biologique[2]. Dès les première étapes, on le voit à l’œuvre, en se classant aux alentours de la 10e place. Lors de la 4e étape, il s’empare du maillot rose de leader, grâce à la victoire de son équipe Liquigas lors d’un contre-la-montre par équipe. Ivan Basso est alors 2e. Il le portera 3 jours avant de chuter à la 7e étape et donc de perdre du temps. A la faveur d’un dernier contre la montre rapide, il termine sur le podium de de ce Giro, devançant Michele Scarponi d’une poignée de secondes.

Il participe en septembre au Tour d’Espagne. Le premier jour, son équipe termine deuxième du contre-la-montre par équipes disputé en nocturne à Séville. Lors des troisième et quatrième étapes, il s’affirme, au même titre qu’Igor Anton et Joaquim Rodríguez, comme un prétendant sérieux à la victoire finale, en terminant quatrème dans la côté finale de Malaga et deuxième dans la montée de Valdepeñas de Jaen. Il termine à chaque fois placé dans le groupe des favoris dans les étapes de moyenne montagne, avant le début de la haute montagne. Lors de la onzième étape arrivant à Andorre, Nibali craque dans les derniers mètres et lâche 23 secondes sur Igor Anton, qui s’empare du maillot de leader. Lors de la 14e étape, Igor Anton chute un peu avant la montée vers Peña Cabarga et est contraint à l’abandon. Joaquim Rodriguez remporte l’étape et Nibali finit deuxième à 20 secondes. Il s’empare du maillot rouge de leader. Aux lacs de Covadonga, l’échappée arrive au bout, mais Ezequiel Mosquera reprend 11 secondes sur Nibali qui termine en même temps que Rodriguez et Peter Velits. Il perd son maillot lors de la 16e étape au profit de Joaquim Rodriguez. Il pointe à 33 secondes de celui-ci, mais reprend son maillot rouge lors de l’étape suivante, un contre-la-montre de 46 km, malgré une crevaison. Rodriguez pointe à 3 minutes, mais le principal adversaire de Nibali devient Ezequiel Mosquera, avec qui il n’a que 38 secondes d’écart. Il reprend 12 secondes dans le final de l’étape de Tolède, grâce aux cassures, en se frottant parmi les sprinters. Dans la montée de la Bola del Mundo, ascension de 20 kilomètres, Frank Schleck dynamite le peloton, et Mosquera parvient à faire un écart. Nibali revient au train, puis est à nouveau distancé. Derrière lui, Frank Schleck, Joaquim Rodriguez et Peter Velits se disputent la troisième place. Nibali parvient à revenir sur Ezequiel Mosquera, qui gagne cette étape. Il s’adjuge ainsi cette 65e édition de la Vuelta. À 25 ans, il gagne son premier grand tour et est le cinquième italien à remporter un Tour d’Espagne.

Palmarès [modifier]

  • 2003
    • 1re et 3e étapes de Linz-Passau-Budweis
    • 2e de Linz-Passau-Budweis

Résultats sur les grands tours [modifier]

Tour d’Italie [modifier]

  • 2007 : 19e, vainqueur du contre-la-montre par équipes avec Liquigas.
  • 2008 : 11e
  • 2010 : 3e, deux victoires d’étapes (dont le contre-la-montre par équipes) et Jersey pink.svg maillot rose pendant 3 jours

Tour de France [modifier]

Tour d’Espagne [modifier]

  • 2010 : Jersey red.svg vainqueur du classement général, Jersey white.svg vainqueur du classement du combiné.

Notes et référence [modifier]

  1. (en)Nibali aims for Tour de France top ten [archive] sur cyclingnews.com, 18 juin 2009. Consulté le 25 juillet 2009
  2. http://www.eurosport.fr/cyclisme/tour-d-italie/2010/pellizotti-prive-de-giro_sto2312685/story.shtml [archive], Pellizotti privé de Giro, eurosport, 3 mai 2010

Liens externes [modifier]