VELO CLUB DE CLAMECY UFOLEP

DOPAGE TECHNOLOGIQUE : la lutte...

par JEAN-CHRISTOPHE PÉRAUD
dimanche 24 décembre 2017 par vcc ufolep

Nommé par l’UCI comme responsable de la lutte contre le dopage technologique, le deuxième du Tour de France 2014 veut prouver la bonne foi des cyclistes.

« La lutte contre le dopage technologique est devenue une priorité absolue. »
Le 21 septembre dernier, lorsqu’il a été élu président de l’Union cycliste internationale (UCI), le Français David Lappartient avait particulièrement insisté sur sa volonté de lutter contre le fléau qui menace une nouvelle fois d’engloutir le cyclisme. A savoir l’apparition de moteurs dans certains vélos.
Alors que la lutte contre les produits dopants demeure tristement d’actualité avec l’affaire Christopher Froome, un autre front s’est ouvert officiellement lors du Championnat du monde de cyclo-cross fin 2016. Participante à l’épreuve Espoirs, la Belge Femke van den Driessche avait été prise le propulseur dans le vélo. Et une dizaine de mois plus tard, plus étonnant encore, un coureur amateur de 43 ans avait lui aussi été attrapé par la patrouille sur une course en Dordogne. Le symbole que le mal devenait profond.

Pour prendre conscience de son ampleur, il suffisait d’écouter quelques amateurs qui confiaient : « Sur internet, c’est très facile de trouver ce type de matériel. Il y en a plein en Europe de l’Est. » La menace identifiée, l’UCI n’avait d’autre choix que de nommer quelqu’un pour tenter d’y mettre un terme.
Le 10 novembre dernier, Jean-Christophe Péraud, deuxième du Tour de France en 2014 sous les couleurs d’AG2R La Mondiale, se voyait confier la charge de la validation des équipements et vêtements utilisés en compétition, et de la lutte contre le dopage technologique.
« Un rôle compliqué mais passionnant et, je l’espère, pas impossible », nous a confié l’ancien cycliste, présent aux Etoiles du Sport. Sans doute son dernier moment de détente avant un mois de janvier chargé, où il énoncera son plan de bataille. « La phase d’audit est terminée.
Nos moyens de contrôle ont déjà tous été énoncés. Il y a la caméra thermique, le démontage physique du vélo, la magnétoscopie… Je ne vais pas réinventer la physique. Même si le but, c’est toujours d’essayer de faire plus et mieux », précise-t-il dans un sourire.

Péraud a un objectif clairement établi : « Mon envie aujourd’hui, ce n’est pas de trouver des moteurs dans les vélos mais de démontrer qu’il n’y en a pas. Je veux prouver la bonne foi des cyclistes, alors qu’ils souffrent trop souvent de présomption de culpabilité.
La mission de l’UCI et la mienne est davantage de prouver que les performances actuelles sont réalisées sans l’aide d’un moteur. J’ai été athlète auparavant et j’ai fait toute ma carrière sans l’aide d’un moteur. J’ose espérer que je n’étais pas le seul. Et j’en suis persuadé. »
Et le Français d’ajouter : « Il y a eu deux cas avérés, donc c’est quelque chose qui existe. Je ne suis pas faussement naïf. Mais il n’y a pas eu de cas avérés chez les professionnels, qui demeurent la vitrine de notre sport. J’aimerais démontrer que c’est toujours le cas dans le peloton. » 
Cette mission, Péraud l’a voulue : « C’est moi qui ai démarché. J’avais envie de m’investir dans mon sport, de continuer à vivre de ma passion du vélo.
Quand M. Lappartient a été élu président de l’UCI, j’ai fait acte de candidature auprès de lui. Le fait que ce soit lui m’a encouragé, ne serait-ce déjà qu’en raison de la barrière de la langue qui avait disparu. Cela devenait plus simple pour moi. J’ai aimé aussi son discours.
Le vélo a besoin de cela. Nous avons été malmenés en 1998 et cela n’a fait que durer. Il fallait une vraie volonté d’aller vers l’éthique et M. Lappartient pousse dans ce sens.
Il y a de gros progrès qui ont été faits et il faut continuer dans ce sens. Aujourd’hui, j’ai une très bonne opinion de ce qui est réalisé pour lutter contre toutes formes de dopage au sein du monde cycliste professionnel. »

Pourtant, les doutes ne manquent pas. Comme lors de la dernière Vuelta avec des images troublantes de Christopher Froome après l’arrivée d’une étape, lorsque son vélo semblait accélérer tout seul. « Sur les images que j’ai vues, je n’ai pas été très impressionné, contrebalance Péraud.
Un vélo sur lequel on n’a pas besoin de pédaler parce qu’on se trouve en descente, cela me semble normal. Une roue qui continue à tourner après une chute, cela me semble normal aussi du fait de l’inertie.
Sur toutes les images que l’on montre, qu’il s’agisse de Froome ou d’un autre, rien ne m’a réellement interpellé, si ce n’était en cyclo-cross mais finalement, on a vu qu’une pédale touchait une racine.
Il y a souvent des explications scientifiques à ce que l’on voit et il ne faut pas tomber dans l’accusation facile et immédiate. »
L’ancien coureur d’AG2R-La Mondiale n’en démord pas. Pour lui, sa mission au sein de l’UCI ne consiste pas à faire le procès du cyclisme, mais bien à démontrer sa probité. Sans doute imparfaite, mais pas aussi sombre que beaucoup l’affirment. « Je suis encore du côté des coureurs car je l’ai été il y a encore très peu de temps. Je veux défendre les intérêts des coureurs, des équipes.
Le rôle de l’UCI est de faire avancer tout le monde dans le même sens et non pas les uns contre les autres. Je ne pense pas qu’une telle ambition soit utopiste ou idéaliste. C’est le but auquel je veux me tenir. »
Même si, au fond de lui, il sait qu’il va peut-être au-devant d’une cruelle désillusion : « C’est décevant de voir certaines personnes imaginer cela. Quand on aime le sport, c’est difficilement concevable.
En ce qui me concerne, je n’ai pas ce mécanisme en tête. Je n’aurais jamais eu l’idée de faire ce genre de choses et je suis convaincu que la très grande majorité du peloton partage mon état d’esprit. »

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réf. : http://sport24.lefigaro.fr/cyclisme/actualites


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