L’UCI n’a toujours pas attribué les dernières licences pour le WT2013

« Ce n’est qu’un détail textile mais qui révèle le flou de la situation : quel logo le fabricant doit-il mettre sur nos prochains maillots ? World Tour ou Continental Pro ? Nous sommes le 5 décembre et la FDJ ne sait toujours pas dans quelle division elle sera dans quelques semaines. C’est un peu risible et très contraignant. L’effectif a été constitué comme si nous restions dans l’élite, avec 30 coureurs, sans aucune assurance d ?avoir un calendrier assez fourni. Comment préparer un programme de course quand on ne sait pas si on participe au Tour Down Under le mois prochain ? La commission des licences s’est réunie le 26 novembre et il faudra peut-être attendre la fin de la semaine pour savoir qui restera dans le World Tour : Argos, Lotto, Saxo-Tinkoff, la FDJ ?
« On se retrouve dans une situation où les équipes recrutent des coureurs « Ã points  » et oublient les critères sportifs.  »Je ne critique pas le fait qu’il y ait une hiérarchie dans le peloton liée aux résultats sportifs mais le système est biaisé par plusieurs éléments : les points inscrits dans une saison devraient rester attachés aux équipes et non aux coureurs. On se retrouve dans une situation où les équipes recrutent des coureurs « Ã points  » et oublient les critères sportifs. On a vu un Iranien arriver chez AG2R, un Marocain et un Grec chez Euskatel mais la plupart de ces coureurs n’ont pas le niveau World Tour et ne sont pas alignés sur les courses principales. Globalement, le système d’attribution des points est mal fait : seuls les 10 premiers dans une grande classique marquent des points, le classement général des courses est survalorisé par rapport aux victoires d’étapes (ce qui cadenasse les courses) et l’importance des équipiers est totalement oubliée.
« Le classement World Tour n’est même pas un révélateur de la hiérarchie des coureurs. »Cela ne doit pas faire oublier le bilan de la FDJ : cela n’a pas été glorieux en World Tour mais l’équipe était officieusement 16e au classement de la valeur sportive (celui qui compte pour les licences) avant la dernière vague de transferts exotique. Maintenant, quels seront les critères de la commission ? L’effectif dans son ensemble ? Le prestige du leader ? Le poids du sponsor ? L’éthique ? Je ne sais pas. Personne ne sait vraiment. La FDJ n’a pas essayé de jouer avec le système. La philosophie est la même avec la confiance accordée aux jeunes et au travail des équipiers. Ce qui est dommage, c’est que le classement World Tour n’est même pas un révélateur de la hiérarchie des coureurs : un leader comme Thomas Voeckler n’y figure même pas et une minorité de courses est comptabilisée. En souvenir du classement UCI qui fonctionnait comme le classement ATP, les gars du peloton regardent plutôt celui de Cqranking.com. On y voit que la France n’est pas si nulle que ça et que la FDJ a bien sa place dans l’élite.  »