VELO CLUB DE CLAMECY UFOLEP
Cyclisme, Dopage

De nouveaux éléments contre Ciprelli

samedi 11 février 2012 par vcc ufolep

- Panoramic

Alors que Patrice Ciprelli avait avoué avoir acheté de l’EPO à seulement deux reprises en 2011, une source proche de l’enquête a indiqué à l’AFP que le mari de Jeannie Longo achetait de l’EPO depuis 2007.

Les affaires se compliquent pour Patrice Ciprelli. Mis en examen vendredi matin pour « infraction douanière et au code de la santé », le mari et entraîneur de Jeannie Longo, qui a reconnu jeudi avoir acheté de l’EPO à deux reprises en 2011, voit sa version des faits infirmée par les derniers résultats de l’enquête. En effet, ceux-ci révèleraient un « dopage permanent » depuis… 2007 ! Des 1000 euros avoués (500 par achat), le montant total de ses achats d’EPO s’élèverait en réalité à 19 800 dollars (15 000 euros pour 15 doses) selon une source proche de l’enquête citée par l’AFP. Autre élément « à charge » pour Ciprelli, le témoignage de Michel Rieu, conseiller scientifique de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui trouve la thèse de « l’usage personnel » de l’EPO comme « reconstituant musculaire » avancée par la défense « peu crédible ».

La thèse thérapeutique « peu crédible »
 « Je n’en ai jamais entendu parler. L’érythropoïétine, ou EPO, stimule la production de globules rouges. Elle est prescrite dans des pathologies bien précises, comme l’insuffisance rénale et certains cancers, parce qu’elle traite les anémies sous-jacentes. En automédication, elle épaissit le sang et améliore les capacités à l’effort. Mais parler de "reconstituant musculaire" n’est pas très crédible, c’est un peu n’importe quoi. L’EPO n’a aucun effet de cicatrisation documenté. Et il y a des produits beaucoup plus évidents quand on veut reconstituer des muscles, à commencer par les anabolisants », a-t-il confié.

De même, alors que son avocat, Me Albert, affirmait que l’on ne pouvait pas « doper un sportif de haut niveau » avec les quantités d’EPO achetées et que quand bien même on s’y risquerait, la substance interdite (EPO de première génération) serait immédiatement détectée, Rieu, lui, a expliqué le contraire : « Il faut savoir que l’EPO n’est plus utilisée comme il y a dix ans, en cures prolongées et massives. Elle reste très utilisée, c’est même le fonds de commerce du dopage, mais en quantités plus limitées et combinée à d’autres méthodes, comme les transfusions sanguines. L’EPO de première génération reste très difficile à détecter parce qu’elle disparaît rapidement de l’organisme. Au bout de 48 à 72 heures vous ne la trouvez plus. A l’inverse, les molécules récentes sont un peu plus faciles à détecter. »

Longo à nouveau inquiétée ?
Remis en liberté, mais placé sous contrôle judiciaire, Ciprelli, qui s’est vu retirer sa licence d’entraîneur ce vendredi, devrait donc de nouveau être invité à s’expliquer sur ces derniers éléments dans les prochains jours. Reste à savoir si les quantités d’EPO, bien plus conséquentes qu’annoncé, ainsi que l’étendue des achats dans le temps, là encore plus importante (jusqu’ici, seulement deux colis livrés en mai et juin 2011 chez Michel Lucatelli étaient évoqués) pourraient également inquiéter Jeannie Longo. Entendue comme simple témoin dans l’affaire, la doyenne du cyclisme français (53 ans) a été mise totalement hors de cause par le Parquet de Grenoble vendredi…


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