Le parcours de la Vuelta 2012 : montagneux et septentrional. (DR)

Avec un tracé qui traverse en tous sens le nord de la péninsule ibérique, le dessin de la Vuelta 2012 est assez atypique. Les coureurs alignés dans le troisième Grand Tour de la saison, entre le 18 août et le 9 septembre, vont surtout aller de surprise en surprise : si la course va renouer avec quelques arrivées qui s’annoncent épiques comme les Lacs de Covadonga ou la Bola del Mundo, à la veille de l’arrivée, les organisateurs ont déniché des pentes inédites en montagne, notamment au Collado de la Gallin (Andorre) et ses pentes à 18 % et au Cuitu Negru (Asturies), terme de l’étape-reine de l’épreuve.

Dix occasions pour les grimpeurs

Au total, les grimpeurs auront une dizaine d’étapes pour faire la différence, dont six arrivées en altitude, ainsi que quatre profils accidentés qui sont autant de pièges potentiels. Les rouleurs n’auront que 40 km de contre-la-montre individuel pour renverser la tendance, après le chrono par équipes qui lancera l’épreuve dans les rues de Pampelune. Avec un nouveau passage au Pays Basque dès les premières journées ou encore le Fuerte del Rapitan (3 km à 11 %), la première semaine de course sera explosive. Avant la première journée de repos, le peloton attaquera le Montjuic sur les hauteurs de Barcelone, pour une arrivée similaire à celle du Tour 2009 (victoire de Hushovd).

Une trilogie dans les Asturies

Après le transfert vers Galice, la 11e étape entre Cambados et Pontevedra sera donc le seul chrono individuel (40 km). Les puncheurs comme Joaquim Rodriguez retrouveront rapidement leur terrain : l’arrivée inédit au Mirador de Ezaro promet des passages à 28 % de pente. Mais le morceau de choix est bien une trilogie dans les Asturies qui culminera lors de l’étape entre Gijon et Cuitu Negru : après les cols de San Lorenzo et Cobertoria, les coureurs termineront la journée avec 24 km de montée, dont un dernier secteur de 2,8 km qui doit encore être asphalté mais qui devrait également proposer des rampes de 25 %. Si la course reste indécise, le Maillot Rouge pourrait se jouer à la veille de l’arrivée dans les pentes de la Bola del Mundo, non loin de Madrid. L’arrivée finale sera également le point le plus au Sud du parcours. C’est là la moindre des surprises.

A. T.-C.

Cyclisme - Vuelta 2012 : commentaire

Cobo : « Super exigeante »

Juan José Cobo (ESP/Movistar, vainqueur de l’édition 2011) : « Cette Vuelta est super exigeante. Peut-être même trop exigeante pour moi. Je pense que les trois jours dans les Asturies vont être décisifs pour cette Vuelta. Ce parcours est peut-être même trop relevé pour moi. Mais bon, quand j’ai gagné la Vuelta l’année dernière dans l’Angliru, je ne pensais pas non plus être capable de le faire. »

Samuel Sanchez (ESP/Euskaltel) : « Dans l’ensemble, cette Vuelta propose un parcours intéressant. Il y a beaucoup d’arrivées au sommet, mais de ces arrivés courtes, nerveuses, pas interminables. Le contre-la-montre individuel, assez court (40 km), ne devrait pas avoir un grand poids sur cette Vuelta. »

Joaquim Rodriguez (ESP/Katusha)  : « S’il est là, Alberto Contador sera le grand favori, et de loin. Il y a de belles arrivées en côte, nerveuses, comme je les aime. Et la part de contre-la-montre individuel, un cauchemar pour moi, est limitée ».

AFP