Chronique : « Le cyclo-cross, un vrai chantier »
« On dit que les JO sont une compétition totalement à part au niveau mental. A Londres, même au niveau technique, le VTT cross-country n’aura rien à voir avec le reste de la saison. On a découvert le parcours lors de l’épreuve pré-olympique et on a peiné à y voir un circuit de VTT : les organisateurs ont essayé de faire quelque chose de très visuel, sur une colline découverte et ventée près de la Tamise. C’est sablé comme une piste de BMX avec des éléments de décors artificiels : ils ont posé des rampes de cailloux comme des trottoirs dans une montée. Pour répondre aux critères de la télé, la course est raccourcie à 1h30-1h45 et le circuit réduit à 5 km. On dirait que ça se rapproche du cyclo-cross. C’est un peu dommage : il faut que cela reste du VTT. Il ne faut pas qu’on se retrouve dans des champs...
« Je n’ai pas encore l’habitude avec les changements de vélo et à un moment les roues ne tournaient plus. »
Depuis mi-novembre, j’ai ajouté des séances de cyclo-cross à ma préparation et c’est spécialement pour ce type de parcours. J’avais déjà essayé il y a quelques saisons mais je n’ai pas trop aimé, ni l’effort court et intense ni la boue. Dans mon programme de cyclo-cross, il y a six courses et cela se finit dimanche aux championnats de France de Quelneuc (Morbihan). Finalement, ça ne passe pas trop mal. Je me prends au jeu même si les courses me servent encore d’entraînement pour la technique et le portage du vélo. J’ai participé à la dernière manche du Challenge national à Besançon : c’était un chantier. Je n’ai pas encore l’habitude avec les changements de vélo et à un moment les roues ne tournaient plus. J’en ai bavé, j’ai fait une course atroce (12e) mais j’ai un peu chopé la technique.
Un excellent travail pour la relance, pour la puissance
Au niveau puissance, le cyclo-cross, c’est hyper violent avec des montées très raides et des braquets auxquels je ne suis pas habituée. Tout cela fait un excellent travail pour la relance, pour la puissance. La saison dernière, en Coupe du monde, c’était un peu mon point faible. Dans les parties roulantes ou plates, j’ai du mal à suivre. En parallèle, je fais beaucoup de musculation en ce moment et le vélo sert de récupération. Après les championnats de France de cyclo-cross, je vais prendre un peu de repos puis je vais enchaîner deux stages avec l’équipe de France, à la neige aux Gets puis sous le soleil aux Canaries. Loin de la boue et déjà plus près dans la tête de Londres. »
Julie BRESSET
Site réalisé avec SPIP 3.0.17 + AHUNTSIC
