Prendre un éclat

Le jargon du cyclisme est souvent fleuri et très imagé. De nombreuses expressions circulent dans le peloton pour décrire des faits de course ou des comportements, sans qu’elles soient compréhensibles par le commun des mortels. Cyclisme-Mag vous propose un petit glossaire, avec cette semaine "Prendre un éclat".

Définition : Prendre un éclat, comme son nom le suggère, signifie subir une grosse défaillance qui aura le plus souvent comme répercussion pour le coureur de perdre beaucoup de temps. Et dans le cyclisme, lorsque l’on prend un éclat, il est très difficile de s’en relever.

Cette expression n’est pas propre à la petite reine puisqu’elle se traduit, dans les sports collectifs, par le fait de concéder un écart soudain qui change la physionomie de la rencontre. Ramenée au vélo, elle qualifie un coureur en perdition qui va perdre beaucoup de temps sur les meilleurs. Cela peut arriver suite à une accélération à l’avant de la course à laquelle il n’aura su répondre ou alors à une simple défaillance, lors d’une fringale par exemple.

Demandez à Bradley Wiggins ce que veut dire prendre un éclat. Lors de la dernière Vuelta, le Britannique, maillot rouge sur les épaules à une semaine de l’arrivée à Madrid, avait tout du futur vainqueur. Sauf que lors de la 15^e étape, dont l’arrivée était jugée au sommet du terrible col de l’Angliru, le leader du Team Sky a littéralement coincé dans le dernier tiers de l’infernale montée alors qu’il accompagnait jusque-là les meilleurs. Quasiment arrêté sur le bitume, l’ancien pistard a même fait un signe de la main à son coéquipier Christopher Froome pour que ce dernier ne l’attende pas et joue sa carte personnelle. Incapable de soutenir le rythme soutenu imposé par le binôme de Geox Juan José Cobo et Denis Menchov, Wiggins a abandonné 1 minute et 21 secondes au futur lauréat du Tour d’Espagne sur quelques kilomètres. Un véritable éclat.

http://www.cyclisme-mag.com