VELO CLUB DE CLAMECY UFOLEP
Cyclisme au féminin

« Une passion, pas un métier »

VTT - Chronique
vendredi 9 décembre 2011
Même arrivée dans l’élite mondiale, Julie Bresset n’a jamais fait des circuits de cross-country l’horizon indépassable d’une vie. « J’ai besoin d’autres choses », raconte-t-elle.
Julie Bresset, vainqueur de la Coupe du monde 2011 de cross-country, discipline olympique. (EQ)
Julie Bresset, vainqueur de la Coupe du monde 2011 de cross-country, discipline olympique. (EQ)

« Le VTT, c’est une passion. Ce n’est pas un métier. Plus précisément, ce n’est mon métier. Je ne me sens pas pro. Ce mot me fait penser aux cyclistes du Tour de France, aux footballeurs, aux passages télé, à des grosses structures, à des sportifs choyés. Notre monde n’est pas le même : en octobre, pour rentrer du Roc d’Azur jusqu’en Bretagne, c’était 17 heures de voiture. Une victoire sur une épreuve de Coupe du monde en VTT, c’est 2.500 euros. Tout est divisé par deux pour chaque place suivante. Pour le classement général, c’est 4.000 euros, je crois. En fait, je n’ai pas encore reçu le prize money. Par rapport à d’autres sports, comme le ski, on peut dire que c’est minable. C’est dommage mais je n’en ferai pas une polémique. L’argent ne m’intéresse pas.

« Me lever tous les matins et me dire : je vais faire du vélo ? Non. Cela ne marcherait pas au niveau performances. »

Cette année, j’aurais pu m’orienter en fonction de critères financiers en changeant d’équipe. J’ai su que j’intéressais d’autres teams, j’ai reçu des offres pour les fringues, les casques mais j’ai choisi de rester fidèle à BH SR - Sun Tour. Il y a deux ans quand je cherchais une structure, il n’y avait personne pour m’accueillir et j’en vois certains qui ne pensaient pas que je réussirais qui reviennent vers moi. Même avec ma petite expérience, cela se voit vite. J’ai un contrat avec des primes sur le droit à l’image et sur les résultats avec le team et grâce à ma victoire en Coupe du monde, je m’en sors pas mal pour l’année prochaine. Pour moi, c’est impressionnant de pouvoir gagner de l’argent en faisant du VTT. A court terme, cela pourrait suffire à gagner ma vie. Le VTT, c’est toujours un plaisir mais je n’ai pas envie de faire que cela. Tout peut s’arrêter du jour au lendemain : on n’a plus envie, on se blesse, ... Me lever tous les matins et me dire : je vais faire du vélo ? Non. Cela ne marcherait pas au niveau performances. J’ai besoin de faire des choses à côté.

Personnellement, j’ai décidé de ne pas arrêter mes études : j’ai un DUT en gestion des administrations et entreprises que j’ai tenu à passer en deux ans et non trois. Cela ne m’a pas dérangé de poser le vélo une semaine pendant les partiels. J’ai une licence de gestion des équipements sportifs. Pendant deux ans, je suis sous contrat athlète de haut niveau avec le ministère de la Défense qui me laisse choisir une formation ou une préparation de concours. J’ai choisi de faire un stage à mi-temps au conseil général des Côtes d’Armor, à la direction des sports, tout en préparant le concours d’attaché territorial que j’ai passé le mois dernier. Mes semaines sont bien occupées mais je suis comme ça. J’aime quand ça bouge. Et je suis bien récompensée. »

Julie BRESSET


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