Jeannie Longo relaxée par la Fédération
Jeannie Longo / DR
C’est un soulagement pour la star française du cyclisme : Jeannie Longo a été relaxée mardi "de toute poursuite disciplinaire" par la Fédération française de cyclisme, qui a estimé qu’elle n’avait pas enfreint les règles antidopage en matière de localisation.
La commission de la discipline de la FFC a jugé que la championne olympique (1996) et treize fois championne du monde, âgée de 53 ans, ne figurait plus sur la liste des sportifs de haut niveau soumis à ces obligations de localisation au moment des trois manquements qui lui étaient reprochés par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
"L’infraction aux dispositions relatives aux obligations de localisation n’étant pas constituée (3 manquements sur un période de 18 mois), la commission nationale de discipline a donc constaté qu’aucune violation des règles antidopage ne saurait être retenue à l’encontre de Mme Jeannie Longo-Ciprelli", précise la FFC dans un communiqué.
La commission a noté qu’au-delà du 16 avril 2010, l’AFLD n’avait plus avisé la coureuse qu’elle faisait toujours partie de son "groupe cible", c’est-à dire des athlètes de l’élite tenus de préciser leur agenda des trois prochains mois dans le but de faciliter les contrôles inopinés.
Cette disposition étant valable seulement un an, Jeannie Longo, la plus grande championne de l’histoire du cyclisme féminin, n’était donc plus tenue de remplir ses formulaires de localisation au-delà du 15 avril 2011. Or le troisième manquement rapporté par l’AFLD datait du mois de juin 2011.
Les motivations de la décision
Suite à la saisine par l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) en date du 14 septembre 2011, la Commission Nationale de Discipline a prononcé la décision suivante :
« Madame Jeannie LONGO-CIPRELLI est relaxée de toute poursuite disciplinaire ».
La Commission Nationale de Discipline, présidée par M. Michel LEFORT en a ainsi conclu après examen du dossier soumis par l’AFLD et des arguments en défense de Mme Jeannie LONGO-CIPRELLI soutenus lors de l’audience du 8 novembre 2011.
La Commission a estimé que les dispositions de l’ordonnance du 14 avril 2010, modifiant l’article L.232-15 du code du Sport, fixant à une année la durée de l’appartenance au groupe cible, créent une situation plus
favorable en faveur des sportifs désignés que les dispositions antérieures applicables avant la publication de ladite ordonnance (la désignation étant à durée indéterminée jusqu’à notification officielle de sortie du groupe cible par le directeur des contrôles de l’AFLD).
« Mme Jeannie LONGO-CIPRELLI ne pouvait, au plus tard, être considérée comme appartenant au groupe cible au-delà du 15 avril 2011. »
Constituant donc une règle plus favorable pour Mme Jeannie LONGO-CIPRELLI, les nouvelles dispositions issues de l’ordonnance du 14 avril 2010 auraient dues lui être appliquées immédiatement. La Commission a
constaté que Mme Jeannie LONGO-CIPRELLI n’avait pas été désignée à nouveau postérieurement au 16 avril 2010.
En conséquence, Mme Jeannie LONGO-CIPRELLI ne pouvait, au plus tard, être considérée comme appartenant au groupe cible au-delà du 15 avril 2011, soit un an après l’entrée en vigueur de l’ordonnance n° 2010-379 du 14 avril 2010 (publication au JO du 16 avril 2010). En vertu de cette analyse, les actes relatifs à la procédure établis postérieurement au 15 avril 2011 sont nuls et non-avenus, et plus particulièrement le manquement aux obligations de localisation notifié par l’AFLD à l’intéressée le 30 juin 2011.
L’infraction aux dispositions relatives aux obligations de localisations n’étant pas constituée (trois manquements sur un période de 18 mois), la Commission nationale de Discipline a donc constaté qu’aucune violation des règles antidopage ne saurait être retenue à l’encontre de Mme Jeannie
LONGO-CIPRELLI.