Enterrement de première classe

Le jargon du cyclisme est souvent fleuri et très imagé. De nombreuses expressions circulent dans le peloton pour décrire des faits de course ou des comportements, sans qu’elles soient compréhensibles par le commun des mortels. Cyclisme-Mag vous propose un petit glossaire, avec cette semaine "Enterrement de première classe".

Définition : Un enterrement de première classe qualifie un groupe de favoris piégé à l’arrière de la course et qui n’a plus aucune chance d’aller chercher la victoire. Cette expression est le plus souvent utilisée lorsque la poursuite au sein du peloton n’arrive pas à s’organiser et laisse ainsi filer les échappés. L’espoir des cadors de l’emporter est ainsi enterré avant même l’explication finale.

Comme son nom l’indique, un enterrement de première classe ressemble souvent à une mauvaise nouvelle, sauf pour les échappés. Quand les favoris d’une classique ou d’une étape de montagne sont "enterrés" c’est que la grande explication entre les cadors n’aura pas lieu. Le tout, souvent, aux dépens des téléspectateurs qui attendaient de voir les leaders en découdre.

Ce fut le cas lors du dernier Paris-Roubaix, quand Johan Van Summeren a coupé l’herbe sous le pied aux favoris. Le Belge, pour décrocher la plus prestigieuse victoire de sa carrière, a profité du marquage entre les principaux prétendants et notamment de l’isolement de Fabian Cancellara. Parti dans un grand groupe d’échappés, Van Summeren a ainsi pu résister au retour des meilleurs, à commencer par celui du Suisse, deuxième à 19 secondes et ainsi privé d’un troisième succès dans l’Enfer du Nord.

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