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CYCLISME / CARNET :

Fignon s’est éteint

mercredi 1er septembre 2010 par vcc ufolep

Laurent Fignon, décédé mardi des suites d’un cancer àl’âge de 50 ans, sera inhumé vendredi au cimetière du Père Lachaise, àParis.

CYCLISME / CARNET : Fignon s'est éteint

Jean-Moise DUBOURG
 
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mardi 31 août 2010 - 13h40
 
L’ancien vainqueur du Tour de France (1983, 1984) Laurent Fignon est décédé mardi à l’âge de 50 ans. Il luttait depuis un peu plus d’un an contre un cancer des voies digestives. 

 

La nouvelle est tombée mardi midi à la fin du journal de 13 Heures de France 2, chaîne pour laquelle il commentait le Tour de France depuis 2006 après avoir également officié sur Eurosport après sa retraite sportive. Laurent Fignon, qui luttait depuis un peu plus d’un an contre un cancer des voies digestives, est décédé à l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Paris. Il venait de fêter son cinquantième anniversaire, le 12 août dernier.

Né à Paris, dans le XVIIIeme arrondissement, et issu d’une famille modeste (son père était chef d’atelier dans une usine, sa mère femme au foyer), Laurent Fignon était d’abord une révélation. En 1983, lancé par Cyrille Guimard suite au forfait de Bernard Hinault, le héros de l’époque, il remporte le Tour de France dès sa première participation alors qu’il n’a pas encore 23 ans et seulement sept ans après avoir pris sa première licence au club de la Pédale Combs-la-Villaise. Ses cheveux blonds et ses petites lunettes rondes de premier de la classe font alors fureur dans l’opinion française, même si sa popularité n’est pas encore bien affirmée.

Attaquant né

Devenu leader de la formation de Guimard en 1984 après le départ d’Hinault dans le giron de Bernard Tapie, Laurent Fignon écrase le Tour de France avec le maillot de champion de France sur les épaules. Coureur au style atypique, ni rouleur, ni grimpeur, mais capable de rivaliser voire de prendre le dessus sur les meilleurs dans tous les domaines, il n’hésitait jamais à passer à l’attaque plutôt que de subir la course. Une tactique qu’il défendra toute sa vie jusque dans ses commentaires télé ces dernières années, n’hésitant pas au passage à égratigner les coureurs français et les grands leaders partisans de la course d’attente.

Huit secondes d’anthologie

Doté d’un caractère bien trempé et plutôt adepte des petites phrases acerbes, voire cassantes, Fignon devra attendre le Tour de France 1989 pour véritablement entrer dans la légende après quelques années de galères. Cette année-là, blessé à la selle mais armé d’un courage incroyable, il aborde le dernier contre-la-montre du Tour de France en leader mais perd l’épreuve pour huit petites secondes (le plus petit écart de l’histoire) au profit de l’Américain Greg LeMond. Au terme d’une dernière ligne droite historique sur les Champs-Elysées, il gagne alors le respect de tous malgré la défaite. Ou l’histoire maintes fois revisitée du perdant magnifique.

La fin de sa carrière est marquée par des coups d’éclat incroyables (critérium international 1990, 6eme du Tour 1991, 1 étape du Tour 1992) et par son passage chez les Italiens de Gatorade en 1992 avant de ranger son vélo en 1993. A seulement 33 ans. Contrôlé positif au amphétamines à deux reprises (en 1987 et 1989), « Il Professore » - comme le surnommait la presse transalpine - avait avoué s’être dopé « comme tout le monde » au cours de sa carrière dans un livre paru en 2009 (« Nous étions jeunes et insouciants »). Toujours aussi franc, il avait alors expliqué que son cancer pouvait être lié à ces pratiques dopantes mais ne souhaitait pas en faire une certitude, préférant mettre en avant son combat contre la maladie comme Monsieur-tout-le-monde. Dans sa lutte, il avait reçu le soutien de Lance Armstrong, rescapé du cancer. Lundi, l’Américain écrivait d’ailleurs sur sa messagerie Twitter un vibrant « Allez Laurent !!! ». 

Retrouvez la carrière de Laurent Fignon en images

La fiche de Laurent Fignon
50 ans

Né le 12 août 1960 à Paris
Marié à Valérie depuis mai 2008

Professionnel de 1982 à 1993
Equipes :
Renault-Elf-Gitane (1982-1985)
Système U (1986-1989) 
Castorama (1990-1991)
Gatorade (1992-1993).

Palmarès

- Tour de France 1983 et 1984

- 11 étapes du Tour de France en 10 participations

- Meilleur jeune du Tour de France 1983

- Tour d’Italie 1989

- Meilleur grimpeur du Tour d’Italie 1984

- Champion de France sur route 1984

- Milan-San Remo 1988 et 1989

- Flèche Wallonne 1986

Reconversion

- Organisateur de courses : Paris-Nice, Paris-Corrèze…

- A créé le « centre Laurent Fignon » à Gerde (Hautes-Pyrénées)

- Consultant pour Eurosport, France Télévisions et Europe 1


Laurent Fignon est mort

Laurent Fignon

Laurent Fignon s’est éteint à l’âge de 50 ans (Panoramic)

L’ancien champion cycliste français Laurent Fignon est décédé mardi des suites d’un cancer. Il avait 50 ans.

par Guillaume Loisy, le 31-08-2010

Le cyclisme français pleure une légende. Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France (1983 et 1984) est décédé mardi des suites d’un cancer à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. L’ancien coureur devenu consultant pour la télévision avait 50 ans. Lundi soir, Lance Armstrong, survivant d’un cancer des testicules et proche de Fignon, lui avait lancé un dernier message via Twitter, « Allez Laurent !!! ». Cette fois, la maladie a été la plus forte.

Une légende du Tour
Né à Paris dans le XIIIe arrondissement le 12 août 1960, Laurent Fignon avait débuté sa carrière de cyclisme professionnel en 1982 chez Renault, aux côtés de Bernard Hinault et sous les ordres de Cyrille Guimard. Aux côtés des deux champions, le Parisien gravit rapidement les échelons en remportant le Critérium International dès sa première saison. Lieutenant de Hinault sur le Giro puis la Vuelta, deux courses remportées par le Breton, Fignon roule sur les traces du maître en s’imposant en 1983 dans le Tour de France. Une édition à laquelle Hinault ne participe pas. A 23 ans, la carrière du « blond à lunettes » est lancée. L’année suivante, Fignon confirme en signant une nouvelle victoire dans la Grande Boucle. Impérial en montagne, il surclasse son ancien mentor devenu adversaire. Roi des Alpes, il est alors au sommet de sa carrière. Des blessures à répétition l’empêcheront de briller dans les éditions suivantes mais ses victoires à Milan-San Remo (1988, 1989) lui confèrent toujours un statut de grand parmi le peloton. En 1989, il écrit malgré lui une nouvelle page de la légende du Tour de France en échouant à 8 secondes de l’Américain Greg LeMond lors d’un contre-la-montre sur les Champs-Elysées resté dans toutes les mémoires. Fignon ne remportera jamais de 3e Tour de France mais s’imposera dans le Tour d’Italie (1989).

Un consultant franc et incisif
En 1993, après onze ans chez les professionnels, il décide de raccrocher son vélo après un abandon dans le Tour de France. Organisateur de courses (notamment Paris-Nice) sous l’égide de « Laurent Fignon Organisation », qu’il vendra plus tard au groupe Amaury, Fignon s’était reconverti consultant pour la télévision. Après avoir fait ses armes derrière le micro chez Eurosport, il avait rejoint France Télévisions en 2006 ainsi qu’Europe 1 en 2008 et impose son style incisif et plein de franchise. Le 14 juin 2009, il annonce qu’il souffre d’un cancer des voies digestives mais ne renonce pas à son métier de consultant. Dans un livre intitulé « Nous étions jeunes et insouciants » sorti l’année dernière, l’ancien coureur reconnait avoir pris des amphétamines et de la cortisone durant sa carrière. Très affaibli par son traitement, il avait tout de même tenu sa place lors de la dernière Grande Boucle aux côtés de Thierry Adam pour ce qui constituera la dernière course d’un très grand champion.

La carrière de Laurent Fignon en images :

 

Voir en ligne : http://www.sport365.fr

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