Cyclisme / Le début d’une nouvelle ère ?

Vendredi dernier,(ndlr 10 février 2015), loin des stylos et des caméras, les présidents des trois fédérations auboises de cyclisme se sont réunies. Pour discuter d’un avenir qui s’annonce sombre si rien n’est entrepris. « Lors de cette réunion, nous avons vu que nous pouvions nous entendre, témoigne Corinne Bourgoin-Tisserant, présidente de la commission cycliste FSGT. Chacun a pu se rendre compte ces dernières années que le cyclisme était en déclin dans le département. Nous devons faire quelque chose pour relancer la discipline. Cette réunion, en ce sens, a, de mon point de vue, été très positive. Nous avons pu nous dire les choses sans brusquer qui que ce soit. »

Car c’est un peu ça le monde du vélo, pas mal de on-dit ou de non-dits qui ne font pas toujours avancer le schmilblick. Vendredi, à l’initiative de Damien Bois, président du comité de l’Aube FFC, les trois fédérations étaient représentées. Par Corinne Bourgoin-Tisserant pour la FSGT et Maurice Thual et Christian Seguin pour l’Ufolep Aube. Maurice Thual, responsable de la commission sportive Ufolep, a également apprécié. « Même si on se connaît et qu’on se croise sur les courses, c’était intéressant de se rencontrer, explique-t-il. Qu’est-ce que l’Ufolep a à gagner ? Nos effectifs sont assez stables et fournis mais nous n’avons que trois jeunes de moins de 18 ans et aucun club formateur. C’est donc tout le cyclisme qui peut sortir gagnant de cette réunion. »

Harmoniser les plannings des épreuves

L’Ufolep sait organiser des épreuves, elle le prouve chaque année (avec près de 35 dates à son calendrier). « En harmonisant les plannings, nous éviterions déjà d’avoir trois organisations FFC, Ufolep et FSGT le même jour, indique Maurice Thual. En communiquant, nous pourrions retrouver des pelotons plus fournis. » « C’est ce que nous attendons, ajoute Corinne Bourgoin-Tisserant. Nous voulons développer le cyclisme et sauvegarder les spécificités de chacun. » À la FSGT, quelles sont-elles ? « Nous valorisons le sport loisir populaire, de masse, des plus jeunes au plus anciens, sans nous préoccuper plus que ça des résultats. »

La FSGT ne voit donc pas d’un mauvais œil l’arrivée dans ses pelotons des coureurs estampillés FFC ou Ufolep. « Tant que nous gardons nos valeurs et nos règlements », nuance juste Corinne Brourgoin-Tisserant, qui prend un exemple : « Si tout le monde y met du sien, si nous ouvrons notre course aux comités et départements extérieurs, nous pouvons organiser une épreuve exclusivement féminine, qui regrouperait une vingtaine de filles. » Ce serait un début.

Réfléchir ensemble pour retrouver des coureurs

« Tout est à faire, estime pour sa part Damien Bois. Cette réunion a permis de réfléchir ensemble à la marche à suivre pour retrouver des coureurs. Tout le monde était sur la même longueur d’onde. La volonté de chacun est de construire. »

Un groupe de travail, réunissant deux membres de chaque fédération, se retrouvera deux ou trois fois par an pour mettre en place une convention interfédérations.

Trois épreuves « multifédérations » devraient voir le jour en 2015. « Trois courses tests, précise Damien Bois. Nous avons identifié une épreuve par fédération qui sera ouverte à tous (NDLR : les fédérations communiqueront en temps voulu). Nous pourrons ainsi tirer un premier bilan et travailler à partir de ce bilan. Maintenant, il faudra voir si tout le monde adhère, si les organisateurs et les coureurs jouent le jeu. » Puis Damien Bois de conclure : « Aujourd’hui, la volonté est là. Le projet est tout nouveau, tout beau. Comme on ne sait pas ce que va devenir le vélo, nous agissons. Si rien n’est fait, notre sport mourra. Et si cela ne marche pas, on ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir tout fait pour sauver le cyclisme dans l’Aube... »

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