Cyclisme - Tour d’Espagne :
Au tour des grimpeurs
jeudi 16 août 2012
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Trop plat, ennuyeux, verrouillé... Le tracé du Tour de France n’a pas plu à tout le monde. Ceux qui n’auraient pas eu leur dose d’ascensions vertigineuses sur la Grande Boucle peuvent se réjouir puisque la Vuelta, qui s’élance samedi de Pampelune, sera bien différente.
L’année 2012 n’aura pas été celle de la démesure pour les organisateurs des tours de France et d’Italie. Et si on annonce un feu d’artifice pour le 100e Tour, l’été prochain, force est de constater que la dernière Grande Boucle n’a pas vu la route s’élever autant qu’à l’accoutumé. Les organisateurs de la Vulta (18 août-9 septembre) ont pris le pris le parti inverse, en proposant une course dominée par la montagne, où chaque étape ou presque pourra bouleverser le classement général. Juan José Cobo, vainqueur l’an passé, ne s’y est pas trompé, en déclarant à l’annonce du parcours : « Cette Vuelta est super exigeante. Peut-être même trop exigeante pour moi. Je pense que les trois jours dans les Asturies vont être décisifs. »
Aux trop rares étapes de montagne du Tour, la Vuelta répondra par dix arrivées au sommetAux trop rares étapes de montagne, souvent conclues par des descentes, qui ont émaillé le Tour de France, la Vuelta répond par dix arrivées au sommet : Valdezcaray, le Collada de la Gallina (Andorre), le Puerto de Ancares, le Cuitu Negru (« l’étape reine » selon Samuel Sanchez, qui ne participera finalement pas à la course), autant de difficultés à surmonter pour quiconque désire se parer du maillot rouge de leader à Madrid. La capitale espagnole sera d’ailleurs la ville la plus méridionale visitée par une course qui se promènera surtout aux abords de l’océan Atlantique.
« Très exigent mais pas déraisonnable »
Mais à vouloir en mettre plein les yeux aux spectateurs, les organisateurs de la Vuelta ne sont-ils pas tombés dans l’excès ? Alain Deloeuil, l’un des directeurs sportifs de Cofidis sur l’épreuve, admet que ces trois semaines s’annoncent éprouvantes. « Même si chaque organisateur veut faire la plus belle course du monde, on a atteint le maximum de difficulté qu’on peut rencontrer sur un grand tour. C’est très exigeant mais pas déraisonnable, estime-t-il. Le Tour de France était un peu fade pour les spectateurs. Mais en Espagne il y a des cols un peu partout et tellement de beaux parcours que les organisateurs s’adaptent. » Une chose est sûre, le scénario de juillet, où Bradley Wiggins avait construit sa victoire sur les contre-la-montre avant de contrôler en montagne, ne risque pas de se reproduire. En effet, les chronos seront limités à la portion congrue, avec 40 kilomètres d’effort solitaire (le 29 août, entre Cambados et Pontevedra), auxquels s’ajouteront les 16 kilomètres du contre-la-montre par équipe qui serviront de prologue à la course. De quoi ravir les amateurs de duels aux sommets.
Hugo RICHERMOZ
L’Equipe.fr
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