« Boue et sable frais » pour la FdJ

Jérémy Roy va attendre encore quelques semaines avant de retrouver le soleil et la chaleur au Tour Under.(DR)

Bonus : un cyclo-cross vu de l’intérieur

« Il y a les équipes qui se sont envolées pour le Sud de l’Espagne, celles qui ont repris le vélo en Toscane, celles qui ont envoyé leurs coureurs faire du saut en parachutes en Israël, et nous à la FDJ, nous avons rassemblé le groupe pour notre traditionnel stage de décembre, à Moussy-le-Vieux (77) pour l’administratif, puis à Pen Bron (44) pour le sportif. Un peu de boue en Seine-et-Marne et du sable frais en Loire-Atlantique. Les premiers jours, on a rempli des plannings, posé pour des photos, roulé avec les supporters et surtout on a rencontré les nouveaux de l’équipe : les néo-pros (Elissonde et Démare) qui avaient déjà goûté aux stages la saison dernière, le revenant Veikkanen après son expérience à l’étranger, le coureur que j’ai croisé en compétition mais rarement car on n’a pas le même créneau (Boucher) et le timide Norvégien qui avait appris le français chez Crédit Agricole (Rasch). Il n’y a pas eu vraiment de bizutage. Quelques seaux d’eau jetées dans les chambres un soir de tempête et une soirée où les nouvelles têtes ont fait un petit show, avec des chansons et des histoires. Rien d’humiliant, juste une grosse rigolade.

Trois heures à 4 degrés

La semaine dernière, on a essayé de rouler un maximum avant l’arrivée de la tempête Joachim avec des sorties de 4-5 heures mais aussi un footing matinal au bord de la mer. On a quand même fini frigorifiés le dernier jour après 3 heures à 4 degrés. Par contre, j’ai passé mon tour pour les séances de cyclo-cross dans le sable avec Steve Chainel et Francis Mourey. Pas envie de m’ensabler. Le soir, on a eu le temps de discuter autour d’un verre avec les coéquipiers. On a eu d’autres discussions intéressantes, avec Denis Troch, préparateur mental, et surtout avec les directeurs sportifs pour définir mon programme pour 2012. Une belle série de courses par étapes m’attend jusqu’au printemps : le Tour Down Under pour commencer, puis le Haut-Var, Paris-Nice, la Catalogne, le Pays-Basque et la Romandie avec quelques Coupes de France... J’aurai carte blanche pour ma spécialité : les échappées. Sinon, je serai là pour accompagner les sprinteurs et les leaders de l’équipe.

Cette année, la moyenne montagne

Le problème, c’est que je n’ai pas de spécialité, un terrain où je sors du lot. Cette année, je vais essayer de travailler plus en moyenne montagne. Je ferai des stages dans le Jura et dans le Massif central avant Paris-Nice et avant le Tour de Romandie pour avoir le bon coup de pédale. Apprendre aussi à garder une bonne vitesse après un gros effort. Le cyclo-cross ou le VTT peuvent aider. Dans la région de Tours, j’ai du mal à trouver des bosses mais si avec le vent de face, une route plate peut ressembler à une belle côte. Parfois du mal à trouver le soleil aussi : c’est pour cela que j’ai postulé pour retourner en Australie. Début janvier, je m’y préparerai avec un stage sur la Côte d’Azur. Je devrais même y aller avec ma femme et ma fille. A défaut des tropiques ou de l’Espagne, cela aura un goût de vacances. Une belle étape dans le Sud sur la route des antipodes. »

Jérémy ROY